Eugène-Bernard Leroy. Sur l’illusion dite « dépersonnalisation. Article parut dans la « Revue Philosophique de la France et de l’Etranger », (Paris), tome XLVI, juillet à décembre 1898, pp. 157-162.
Eugène-Bernard Leroy (1871-1932). Nous n’avons trouvé aucune donnée biographique sur ce médecin, pourtant important. Nous nous contentons donc, provisoirement de citer quelques unes de ses publications :
— Dépersonnalisation et fausse mémoire. « Revue philosophique de la France et de l’étranger », (Pris), 1898
— Sur l’illusion dite de « dépersonnalisation ». « Revue philosophique de la France et de l’étranger », (Pris), 1898.
— Sur les relations qui existent entre les Hallucinations du rêve et les images langage intérieur. Article parut dans la « Revue philosophique de la France et de l’étranger », (Paris), vingt-sixième-année, LI, janvier-juin 1901, pp. 241-248. [en ligne sur notre site]
— Étude sur l’illusion de fausse reconnaissance (identificirende Erinnerungstauschung de Kraepelin) chez les aliénés et les sujets normaux. Thèse pour le doctorat en médecin de la Faculté de Médecine de Paris. Paris, Henri Jouve, 1898. 1 vol. – Edition de librairie sous un titre différent : L’Illusion de Fausse Reconnaissance: Contribution A L’étude des conditions psychologiques de la reconnaissance des douvenirs. Paris, Félix Alcan, 1898. 1 vol.
— Sur le mécanisme intellectuel du rêve. Extrait de la Revue Philosophique, 1901, t. LI, pp. 570-593. Paris, Félix Alcan, 1901. 1 vol
— Le langage. Essai sur la psychologie normale et pathologique de cette fonction. Paris, Félix Alcan, 1905. 1 vol. Dans la « Bibliothèque de Philosophie Contemporaine ».
— Interprétation psychologique des « visions intellectuelles » chez les mystiques chrétiens. In Annales du musée Guimet. Revue de l’histoire des religions, (Paris), 1907. Et tiré-à-part : Paris, Ernest Leroux, 1907.
— Kleptomanie chez une hystérique ayant présenté à différentes époques de son existence des impulsions systématiques de diverses natures. XVIIe congrès des médecins aliénistes et neurologistes de France et des pays de langue française, Genève-Lausanne, 1-7 août 1907 / E. Bernard-Leroy / Genève 1908.
— Sur l’inversion du temps dans le rêve. Article parut dans la « Revue Philosophique de la France et de l’Etranger », (Paris), trente-cinquième année, LXX, juillet-décembre 1910, pp. 65-69. [en ligne sur notre site].
— Stendhal psychologue. Extrait du Journal de Psychologie normale et pathologique, 1920. Paris, 1920. 1 vol. in-8°, pp. 266-288. Tiré-à-part.
— Les visions du demi-sommeil. Paris, Librairie Félix Alcan, 1926.
— Sur quelques variétés de souvenirs faux dans la rêve. Journal de psychologie. 1927.
— Confession d’un incroyant. Document psychologique recueilli et publié avec une introduction. Paris : Impr. Lefebvre, 1933.
— La Franc-Maçonnerie jugée objectivement. Paris, le Symbolisme , 1934. 1 vol.
Les [p.] renvoient aux numéros de la pagination originale de l’article. – Nous avons gardé l’orthographe, la syntaxe et la grammaire de l’original. – Par commodité nous avons renvoyé les notes originales de bas de page en fin d’article. – Les images ont été rajoutées par nos soins. – Nouvelle transcription de l’article original établie sur un exemplaire de collection personnelle sous © histoiredelafolie.fr
[p. 157]
SUR L’ILLUSION DITE « DÉPERSONNALISATION (1) »
Nous n’entreprendrons pas de définir cette illusion, que, dans son dernier article, M. Dugas paraît considérer comme indéfinissable, non plus que d’en donner une explication complète. Nous voudrions seulement signaler quelques réflexions qui nous étaient venues, tant en lisant l’article de M. Dugas, qu’en étudiant un certain nombre d’observations inédites qui sont entre nos mains depuis quelques semaines. Depuis longtemps déjà, d’ailleurs, nous nous intéressons à ce phénomène, ayant eu la bonne fortune d’en faire un certain nombre de fois une expérience personnelle.
Ce n’est pas la première fois que M. Dugas entretient les lecteurs de la Renue philosophique de cette impression singulière : En janvier 1894, dans un article intitulé « Observations sur la fausse mémoire », il signalait ce fait que souvent le sujet atteint de fausse reconnaissance avait conscience de « devenir autre », qu’il se sentait « rester le même, en devenant deux », et il citait l’exemple d’un certain C*** qui, commentant le récit d’une fausse reconnaissance assez longue, s’exprimait ainsi : « J’écoutais ma voix comme j’aurais écouté celle d’une personne étrangère, mais en même temps, je la reconnaissais comme mienne ; je savais que c’était moi qui parlais, mais ce moi qui parlait me faisait l’effet d’un moi perdu, très ancien et soudainement retrouvé. »
C’est pourquoi, dans une enquête que nous fîmes sur les fausses reconnaissances, nous crûmes devoir poser entre autres questions les suivantes : [p. 158]
- — La fausse reconnaissance s’est-elle jamais accompagnée chez vous de cette impression que vous assistiez comme simple témoin au déroulement inévitable et involontaire de vos propres actes, mouvements, pensées, sentiments, — comme vous auriez assisté à ceux d’une personne étrangère ?
- — Que vous étiez comme isolé, sans relation avec le reste de l’univers ?
- — Que tous les objets avaient perdu leur aspect naturel, que tout était étrange et étonnant ?
32 bis. — 33 bis. — 34 bis. — Ces impressions de « dédoublement » — « d’isolement » — « d’étrangeté du monde extérieur » ont-elles été quelquefois ressenties par vous, sans être liées à des fausses reconnaissances ?
Sur soixante-cinq réponses faites à chacune de ces questions, douze seulement furent affirmatives. Elles montrent que l’impression de dépersonnalisation peut revêtir quatre formes types, entre lesquelles on doit trouver d’ailleurs tous les intermédiaires :
- Ce peut être simplement, comme nous l’exprime M. Paul Bourget, « une espèce de sentiment inanalysable, que la réalité est un rêve ». —Kraepelln (1887, p. 4I6-411), analysant ses propres impressions, avait déjà noté que, lorsqu’ïl éprouvait le sentiment de fausse reconnaissance, la réalité cessait de lui apparaitre avec sa clarté habituelle, et semblait un rêve, une ombre. Tout ce qui l’entourait lui paraissait comme éloigné, comme couvert par un voile.
- Ce peut être une impression d’éloignement, de fuite du monde extérieur, le malade se sent isolé, tantôt comme s’il était séparé de tout par une sorte de barrière invisible, tantôt comme s’il flottait dans les espaces interplanétaires, — ce qui fait que notre ami, le docteur A B., très sujet à cette impression, lui avait donné le nom bizarre d’ « isolement cosmique »,
Cette impression d’éloignement n’est jamais une impression d’éloignement purement matériel : c’est quelque chose de plus vague et de plus général ; souvent, le monde extérieur parait moins éloigné à proprement parler, qu’étrange, ou plus exactement étranger au sujet, c’est en quelque sorte une impression d’éloignement moral. Le sujet dit alors parfois qu’il ne reconnaît plus rien, qu’il se sent dans le même état que si tout était pour lui nouveau, que s’il était tombé dans une autre planète. La malade E. N., dont nous reparlerons plus bas, éprouvait cette impression (se trouvant cependant chez elle, dans un milieu tout à fait familier) avec une telle intensité, qu’elle était prise aussitôt d’une terreur folle et se sauvait dans l’escalier.
- Parfois, ce sont les propres actes du sujet qui lui apparaissent avec cette couleur d’étrangeté, d’inattendu. Il traduit alors son impression en disant qu’il lui semble que ce soient les actes d’un autre, qu’il n’ait aucun rapport avec eux, que ce soit quelqu’inconnu ou quelqu’automate qui agisse â sa place. Moreau de Tours (1847, p. 77) [p. 159] éprouva fréquemment cette impression étant sous l’influence du haschisch, notamment un jour en valsant : « Il me semblait, dit-il, que ma volonté n’était pour rien dans le tournoiement rapide qui m’emportait, et que mon corps obéissait irrésistiblement aux impulsions sonores qui partaient du piano, comme le jouet de l’enfant sous les coups de lanière dont il est frappé. Je ne manquai cependant pas une mesure, et j’échangeai quelques paroles avec la personne qui valsait avec moi. » — « Mes fausses reconnaissances, dit A. K. (2) sont accompagnées d’une véritable sensation de dédoublement : il me semble qu’il y a une individualité qui ne fasse qu’agir, tandis que l’autre voit l’acte, et éprouve les sentiments afférents à cet acte. »
- Entin, on a ce que l’on pourrait appeler la forme complète de l’impression de dépersonnalisation, lorsque le sujet se sent étranger à toutes ses perceptions, actions, souvenirs, pris en bloc : « Il m’arrive, dit B. N., quand je suis fatiguée, et que je soutiens une conversation, de continuer à parler tout en me sentant comme étrangère à moi-même, à ce que je dis et à ce que je pense » J’ai moi-même éprouvé cette impression une douzaine de fois peut-être. Ordinairement dans un état d’excitation légère — par exemple discutant avec des amis après un repas copieux. Elle constate en ce que pendant un temps très court l’ensemble de mes états de conscience est accompagné du sentiment particulier et indéfinissable que donnent d’ordinaire seulement les choses anormales, ou les choses dont nous n’avons jamais rencontré l’analogue ; ma voix me fait alors la même impression que si je ne l’avais jamais entendue auparavant, mes raisonnements et mes pensées me paraissent inattendus, le monde extérieur est lointain et étrange, je me parais étrange à moi-même, et étranger à moi-même, autant (plus même en un certain sens) que si j’étais un autre.
Il
Parlant des « perversions sensorielles » que le Dr Krishaber a notées chez quelques sujets, M. Dugas (p. 501) dit qu’elles « sont étrangères au phénomène ; elles n’en sont ni le point de départ ni la cause ; elles l’accompagnent sans le produire ». On peut aller plus loin encore, et soutenir qu’elles en sont la conséquence — au moins dans certains cas. M. A. V., élève à l’École normale, parlant de la fausse reconnaissance, nous dit que ce phénomène était souvent accompagné chez lui d’une illusion consistant en ce que les objets placés devant lui semblaient s’éloigner considérablement, comme vus par le gros bout d’une lorgnette. — C’est exactement l’illusion dont parle Taine (t. II, p. 470-471) — mais ici, son interprétation présente des difficultés insurmontables, si on veut y voir la conséquence d’un trouble proprement « visuel », c’est-à-dire d’origine physiologique, périphérique, en quelque sorte. [p. 160] Elle ne se manifeste pas en effet d’une façon égale pour tous les objets ; jamais elle n’a porté sur des parties du corps du sujet, mais seulement sur des objets extérieurs, et avec une préférence marquée pour ceux sur lesquels l’attention s’était fixée pendant un certain temps. — Ce sont là des caractères qui ne peuvent appartenir qu’à une « illusion de l’esprit » et non à une « illusion des sens », qu’à une illusion résultant d’un processus intellectuel plus ou moins conscient, et non d’un trouble de la perception brute.
Moreau de Tours (1845, p. 70) éprouva cette même illusion, étant sous l’influence du haschisch, notamment un jour en parcourant le passage de l’Opéra : « Il me semblait, dit-il, que le passage était d’une longueur à ne pas finir, et que l’extrémité vers laquelle je me dirigeais s’éloignait à mesure que j’avançais. — J’éprouvai plusieurs fois ce genre d’illusion en parcourant les boulevards. Vues à une certaine distance, les personnes et les choses m’apparaissaient comme si je les eusse considérées par le gros bout d’une lunette d’approche. » Ici, cela s’accompagnait de l’illusion sur la durée du temps que Taine a décrite sous le nom d’ « Accélération du jeu des cellules corticales » (1878, t. l, p. 400). Il semblait à l’auteur qu’il était là depuis deux ou trois heures, alors qu’il n’avait fait que quelques pas. Il semble bien que, dans ce cas, ce soit cette illusion sur la durée du temps qui ait engendré l’illusion de la vue, en vertu du raisonnement suivant : « J’ai mis deux heures pour arriver seulement jusqu’au milieu du passage — l’extrémité vers laquelle je me dirige est donc encore très éloignée. » On sait que dans l’ivresse hachichique, toutes les idées, tous les raisonnements ont une tendance singulière et très caractéristique à apparaître au sujet sous une forme concrète : rien d’étonnant dans ces conditions à ce qu’une idée fausse ou une impression fausse puisse perturber le processus de la perception extérieure, et à ce que le sujet qui a fait d’une façon inconsciente le raisonnement ci-dessus, voit I’extrémité du passage, et par suite, tous les objets extérieurs comme s’ils se trouvaient à une grande distance.
Il est probable que, dans les cas du genre de celui de A, V. par un mécanisme analogue, l’illusion de la vue se trouve sous la dépendance de l’impression d’éloignement, d’isolement, de fuite du monde extérieur. La filiation parait assez nette dans le cas rapporté par Taine (1878, t. Il, p. 470-471). « Les objets, dit le malade, paraissent se rapetisser et s’éloigner à l’infini : hommes et choses étaient à des distances incommensurables… le monde m’échappait… je remarquais, en même temps, que ma voix était extrêmement éloignée de moi … Ce qu’il y avait de plus remarquable, c’était le trouble visuel. En regardant dans un verre très concave, n°2 ou 3 par exemple (j’ai la vue à peu près normale), je ressens quelque chose d’analogue, à cela près que les objets me semblaient moins petits en ce moment-là. Il en est de même en regardant dans une lorgnette par le gros bout ; cette comparaison est même plus juste, mais il faut la corriger ; ainsi je veux dire que [p. 161] les objets me semblaient moins petits, mais beaucoup plus éloignés. »
Notre hypothèse sur l’origine de ces prétendues « perversions sensorielles » peut être encore confirmée par ce fait que l’impression de « dépersonnalisation » parait pouvoir, dans certains cas, engendrer de véritables hallucinations :
Mlle E. N. qui se présente à la consultation de la Salpêtrière, pour des troubles névropathiques extrêmement variés (hystéroneurasthénie) raconte, entre autres choses, avoir éprouvé à plusieurs reprises l’illusion suivante : Le matin, pendant qu’elle était occupée à faire le ménage, elle voyait apparaître devant elle, à trois ou quatre mètres, sa propre image, tenant un balai comme elle, et accomplissant exactement les mêmes actions qu’elle-même. Cette hallucination se présentait comme l’image de la malade vue dans une glace, c’est-à-dire le côté droit de l’image étant à droite de la malade, et le côté gauche étant à gauche. — En même temps, E. N. avait l’impression d’être comme transportée hors de son corps véritable ; il lui semblait qu’elle assistait comme simple témoin au déroulement de ses propres états de conscience, comme s’ils avaient été ceux d’une personne étrangère ; il lui semblait qu’elle « n’était plus elle-même ».
Le phénomène a toujours été d’assez courte durée — de 30 secondes à une minute. Souvent, la vision ne faisait, suivant I’expression de la malade, que lui passer devant les yeux. D’ailleurs, dès qu’elle avait atteint une certaine intensité, la malade était prise d’un tremblement, et fondait en larmes.
Ici l’hallucination parait bien nettement consécutive à l’impression de dédoublement, car E. N. avait fréquemment éprouvé cette impression, avant d’avoir jamais été hallucinée, et plusieurs fois. Elle l’avait éprouvée dans les mêmes circonstances exactement, c’est-à-dire le matin en faisant le ménage. Jamais d’autre part il ne lui est arrivé de voir l’hallucination sans éprouver en même temps l’impression,
Persona. Film de Ingmar Bergan. 1966.
III
En 1894, M. Dugas avait émis cette idée que si le sujet éprouvant l’impression de fausse reconnaissance, se sentait en même temps double, c’était peut-être en somme parce qu’il se dédoublait réellement : « Le sujet atteint de fausse mémoire, disait-il, a conscience de devenir autre… se sent rester le même en devenant deux… c’est bien là ce qu’éprouverait une personne qui se dédouble, si au lieu de percevoir comme il arrive d’ordinaire, le dédoublement opéré, elle le percevait au moment où il s’opère. Mais comment et pourquoi le dédoublement a-t-il lieu ? On ne sait. Peut-être vient-il à la suite d’une auto hypnotisation spontanée. La fausse mémoire se produirait exactement au point de rencontre de l’état hypnotique et de la veille normale. » Actuellement, M. Dugas admet que l’impression est due à ce que « les opérations volontaires et mentales deviennent accidentellement l’effet [p. 162] d’une spontanéité machinale… », c’est-à-dire, qu’en un certain sens, « les opérntlons du sujet ne paraissent pas seulement automatiques, mais le sont réellement » (1898, p. 503). Ces deux hypothèses sont en somme équivalentes, puisque le dédoublement de la personnalité n’est qu’une hypothèse permettant d’expliquer les actes automatiques, lorsque ces actes atteignent une certaine complexité. Mais il nous semble que l’explication de M. Dugas repose sur une confusion due à une analogie purement verbale et que cette impression de dédoublement n’a que de lointains rapports avec ce qu’on est convenu d’appeler le dédoublement de la personnalité. Le dédoublement de la personnalité n’est jamais connu du sujet que d’une façon indirecte, par l’observation d’actes quî lui paraissent plus ou moins en contradiction avec son état d’esprit, avec ses idées et ses sentiments actuels. On peut même dire que ces actes sont en réalité inconscients, et ne sont connus que par leurs résultats extérieurs ; — quant aux pensées et sentiments de la seconde personnalité (si tant est que l’on doive accorder à cette personnalité hypothétique une conscience réelle) on ne voit pas comment, sans contradiction, on pourrait supposer que la première en prît connaissance.
Dans les illusions dites de dépersonnalisation ou d’automatisme, au contraire, tout est aussi conscient qu’à l’état normal, mais les actes, pensées et sentiments, apparaissent avec un caractère spécial : en même temps que le sujet en a conscience, il éprouve un sentiment particulier, qui normalement n’accompagne que les états de conscience étranges, nouveaux, inattendus. — On risque de s’égarer, croyons-nous, si l’on cherche la cause de ce sentiment intellectuel» dans les perceptions et actes eux-mêmes : il serait plus simple d’admettre que, de même que des sentiments de dégoût, de frayeur, d’angoisse (pour ne parler que des plus fréquents) peuvent, chez certains malades, apparaitre sans causes raisonnables, de même, ce sentiment de dépaysement, d’étrangeté, très analogue en somme au sentiment d’étonnement, peut apparaître sans causes logiques, sous l’influence de causes purement physiologiques, dans des conditions qui sont encore à déterminer.
BIBLIOGRAPHIE
Moreau (de Tours). Du Hachisch et de l’aliénation mentale. Paris, 1845, in-8°.
Krishaber. De la Névropathie cérébro-cardiaque. — Paris, 1873, in-8°.
H. Taine. De l’Intelligence. — 3e édition. Paris, 1878, 2 vol. in-16.
Kraepelin. Ueber Erinnerungstälschungen— Archiv. Psychiatrie, t. 18, p. 395-436. – Berlin, 1887, in-8°.
Dugas. Observations sur la fausse mémoire. — Rev. philos., t. 37, p, 34, Paris, 1894, in-8°.
EUGÈNE BERNARD LEROY.
NOTES
(1) Cf. Dugas. Un cas de dépersonnalisation. Revue philosophique, mai i898 (23e année, n° 5), p. 501·561. [en ligne sur notre site]
(2) 28 ans, docteur en médecine, préparateur d’histologie à la Faculté.
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