Mémoire sur le goitre et le crétinisme. Par Guillaume Ferrus. 1854. 5 planches.

FERRUSGOITRE0006Guillaume-André-Marie Ferrus. Mémoire sur le goitre et le crétinisme. Avec cinq planches. A Paris, chez J.-B. Baissière, 1854. 1 vol. in-8°, 

Article paru une première fois dans le Bulletin de Académie Nationale de Médecine, (Paris), tome 16, année 15, 1850, p. 200-282  (séance du 31 décembre 1850),Académie Nationale de Médecine Tome 16, Année 15, (1850) p. 200-282 (séance du 31 décembre 1850), suivi d’une discussion p. 514-554 du même tome du Bulletin (séance du 18 février 1851).

Guillaume-André-Marie Ferrus  (1784-1861). Il soutiendra sa thèse de médecine en 1804/ C’est Grâce à Rostan, qu’il fut présenté à Philippe Pinel qui lui présenta en 182 un poste d’adjoint dans son service. Partisan déterminé du « travail thérapeutique » il obtiendra, entre autre, de l’administration la création de « la ferme de Sainte-Anne ». Membre fondateur de la Société médico-psychologique en 1847, il sera la cheville ouvrière de bien des réformes concernant ce qu’on appelait les aliénés, jusqu’en 1859, ou un AVC l’oblige a cesser ses activités.
Quelques publications :
— Des aliénés. Considérations 1°sur l’état des maisons qui leur sont destinées tant en France qu’en Angleterre, sur la nécessité d’en créer de nouvelles en France et sur le mode de construction à préférer pour ces maisons. 2° sur le régime hygiénique et légale ou de législation relatives à leur état civil. Paris, Madame Huzard, 1834. 1 vol. in-8°, 2 ffnch., 319 p., 2 planches dépliantes, 5 tableaux dépliants.
— Des prisonniers, de l’emprisonnement et des prisons. Paris, Germer-Baillière, 1850. 1 vol. 14.3/22.3 [in-8°], 2 ffnch., XV p., 522 p.
—  De l’expatriation pénitentiaire, pour faire suite à l’ouvrage: des prisonniers, de l’emprisonnement et des prisons. Paris, Germer Baillière, 1853. 1 vol. in-8°, VII p., 206 p.
— Rapport médico-légal sur un cas douteux de folie Extrait de la Gazette médicale de Paris, tome II, n°9.. Paris, s. d. [1830]. 1 vol. in-8°, 16 p.
De la Surdi-mutité, discours prononcé à l’Académie Impériale de médecine. Bulletin de l’Académie impériale de médecine ». T. XVIII. Séance du 31 mai 1853. Et tiré-à-part : Paris, J.-B. Baillière, 1853.
— De l’idiotisme ou idiotie. Le Progrès médical, (Paris), 1891.
— La loi de 1838 sur les aliénés.Volume I. L’élaboration. (1837-1838). – Volume II. L’application (1838-1857) avec Jean-Pierre Falret, Jean-Etienne-Dominique Esquirol, Adéodat Faivre. Réédition intégrale : Paris,  Frénésie Éditions, 1988. 2 volumes. Dans la collection Insania.

 

M̩moire sur le goitre et le cr̩tinisme

 

 

Mémoire sur le goitre et le crétinisme

PLANCHE I (Service de Bicêtre).

Ric…, à l’âge de vingt-deux ans. Microcéphalie. Le tronc et les membres sont grêles, mais sans déformation. Idiotisme complet. Intelligence nulle. Rudiments des sentiments affectifs. Absence de langage. Malgré cette dernière particularité, on put lui apprendre, par le moyen de la musique, à chanter deux couplets

Mémoire sur le goitre et le crétinisme

PLANCHE II (Service de Bicêtre).

Gontr …, à l’âge de vingt-neuf ans. Développement crânien plus qu’ordinaire. Le reste du corps bien conformé. Liberté des mouvements; mais inertie et paresse très prononcées. Idiotisme complet. Privation absolue de langage. Un grognement seul indiquait, chez lui, les sollicitations de la faim ou le plaisir qu’il éprouvait à la satisfaire. Mémoire nulle. Pas de souvenirs affectifs. Aucune éducabilité.

Mémoire sur le goitre et le crétinisme

PLANCHE III.

Crétin complet, âgé de treize ans. Ronflement continuel. Pas de langage.
Immobilité. Incapable de manger seul. Un grognement très prononcé trahit les besoins de son estomac.

Mémoire sur le goitre et le crétinisme

PLANCBE IV.

Crétin complet, âgé de vingt-cinq ans. Souvenirs affectifs. Absence de langage.
Témoigne quelque intelligence par set gestes.

Mémoire sur le goitre et le crétinisme

PLANCHE V.

Crétin complet, âgé de trente-deux ans, et que sa sœur, non crétine, conduit au conseil de révision.

Nota. Les trois derniers portraits ont été faits d’après nature dans le Valais, et appartiennent à M. le docteur Cerise.

 

 

 

 

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