Jacques Callot. Les sept péchés capitaux. Sept eaux-fortes, 1617-1621). 

Jacques Callot. Les sept péchés capitaux. Sept eaux-fortes, 1617-1621). 

Toujours dans le cadre de notre travail sur l’histoire de la folie, qui s’attache aux textes, mais aussi à l’iconographie, nous avons choisi de reproduire des 7 gravures de Jacques Callot.

Jacques Callot (1592-1635). Dessinateur et graveur lorrain, considéré comme le maître de l’eau-forte.O n doit à Callot plusieurs innovations qui permirent le plein développement de cet art, en particulier l’utilisation du « vernis dur. Les planches furent probablement à Florence, sans certitude. On ne sait pas non plus pour quel commanditaire elle a été faite ni dans quelles circonstances. Les dates 1617-1621 (1619-1621 pour Avaricia) indiquent la durée de la réalisation et la ville d’édition qui est Florence. [Cf. Elisabeth Poulain].

Nous avons retenus quelques oeuvres :
1632 (édité en 1635) : Les Petites Misères de la guerre. Il s’agit de 7 planches (dont la planche de titre) de 11 × 5 cm environ.
1632 (édité en 1633) : Les Grandes Misères de la guerre. C’est une série de 18 planches (dont la planche de titre), de 18 × 8 cm environ, sans doute la plus connue de toute l’œuvre de Callot.
1634 : Les Supplices. Planche de 22 × 11 cm environ, représentant six supplices (le bûcher, la roue, la potence, l’estrapade, la marque et la fustigation), une des œuvres les plus connues de Callot, intéressante par le grouillement des scènes et des personnages sur la planche.
1634 : La Tentation de Saint-Antoine. Dans cette eau-forte de 46 × 36 cm environ, Callot traite ce sujet pour la seconde fois, avec plus de maturité. La première version avait été faite à Florence, en 1617, et était donc une œuvre de jeunesse.
1636 (date de l’édition) : Les Images de tous les Saints et Saintes (« Le Livre des Saints »), immense série de 490 estampes sur 124 planches50 (probablement commencée dès 1625 cependant, selon Félibien et Meaume), qui ne paraîtront qu’après sa mort.

Les sept péchés capitaux.

L’orgueil (superbia en latin) : attribution à ses propres mérites de qualités
ou de comportements qui sont des dons de Dieu (intelligence, vertus, etc.).

L’avarice (avaritia en latin) : au sens dominant de cupidité,
soit accumulation des richesses recherchées pour elles-mêmes.

L’envie (invidia en latin) : la tristesse ressentie face à la possession par autrui d’un bien,
et la volonté de se l’approprier par tout moyen et à tout prix (à ne pas confondre avec la Jalousie).

La colère (ira en latin) : produit des excès en paroles ou en actes : insultes, violences, meurtre.

La luxure (luxuria en latin) : plaisir sexuel recherché pour lui-même.

La gourmandise (gula en latin) : ce n’est pas tant la gourmandise au sens moderne,
peu ou pas du tout péjoratif, qui est blâmée que la gloutonnerie,
cette dernière impliquant davantage l’idée de démesure et d’aveuglement que le mot gourmandise.
On constate du reste que dans d’autres langues ce péché est désigné par un mot
signifiant plutôt gloutonnerie que gourmandise (gluttony en anglais, Völlerei en allemand par exemple)

La paresse, anciennement l’acédie (acedia en latin).
Le Catéchisme de l’Église catholique définit l’acédie, terme disparu du langage courant,
comme « une forme de dépression due au relâchement de l’ascèse.
Il s’agit en effet de paresse morale. L’acédie, c’est un mal de l’âme qui s’exprime par l’ennui,
l’éloignement de la prière, de la pénitence et de la lecture spirituelle.

 

 

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