Etudes cliniques. Volume 2. (1853). De Bénédict-Augustin Morel. Planches et Prospectus.

MORELETUDEST20011Nous renvoyons à notre article biographique sur Bénédict-Augustin Morel édité sur ce site. Nous présentons ici les planches parues dans le tome 2 des Etudes cliniques. Traité théorique et pratique des maladies mentales considérées dans leur nature, leur traitement et dans leur rapport avec la médecine légale des aliénés. Nancy et Paris, Grimblot et veuve Raybois et Victor Masson, 1853. 1 vol. in-8°, 2 ffnch., 600 p. , 10 planches hors texte, 3 tableaux synoptiques dépliants. Sont absentes, momentanément les tableaux dépliants.

Ce second volume manque à La Bibliothèque nationale de France. La planche 1 manque le plus souvent dans les exemplaires que nous avons pu rencontrer.

Nous reproduisons dans son intégralité le prospectus qui précéda la publication de ce second volume.

Les [p.] sont indicatifs de la pagination originale. – Nous avons respecté l’orthographe la grammaire et la syntaxe originales.

[p. 1]

ÊTUDES CLINIQUES.
TRAITÉ THÉORIQUE ET PRATIQUE
DES
MALADIES MENTALES
CONSIDÉRÉES
DANS LEUR NATURE, LEUR TRAITEMENT,
ET DANS LEURS RAPPORT AVEC
LA MEDECINE LÉGALE DES ALIÉNÉ;S,

Par M. MOREL,
Médecin en chef de l’Asile d’aliénés de Maréville
Membre des sociétés de médecins de Nancy, de Metz, de Lyon, de Gand, etc., etc.

Nous livrons au public le second volume du traité théorique et pratique de M. le docteur Morel, sur l’aliénation mentale. Les considérations qui ont porté l’auteur à étendre le cadre de son œuvre ont été exposées dans le premier [p. 2] volume, et se trouvent complétement justifiées par la variété des points de vue qui rattachent d’une manière intime l’étude de l’aliénation à celle de la philosophie et de la médecine.

Dans la première partie de son ouvrage, le médecin en chef de Maréville, après avoir fait l’histoire des débilités intellectuelles, congéniales et acquises, et exposé les conditions pathologiques générales et spéciales chez les imbéciles, les crétins et les idiots, a dû aborder les indications curatives générales qui peuvent être employées à l’égard de ces déshérités de la nature.

L’étude des formes principales des maladies mentales offrait des points de contact trop nombreux avec les théories philosophique et médicale sur le siège de la folie ct sur l’action des causes, pour que l’auteur ne se soit pas cru en droit d’aborder ces difficiles questions ct de théoriser son point de vue. Il a été nécessairement amené à élargir le cadre qu’il s’était primitivement tracé ; et, après avoir étudié les différentes transformations de la manie, de la lypémanie et de la démence, ces trois types fondamentaux qui [p. 3] représentent l’état de l’homme aliéné, il a rattaché les formes mixtes à des névroses bien définies telles que l’hypocondrie, l’hystérie, l’épilepsie.

Une fois placé sur ce terrain, l’auteur donne à son traité son développement naturel. Il est fidèle à son programme primitif et fait ressortir combien l’étude de l’aliénation mentale est utile non-seulement aux médecins, mais à ceux auxquels est dévolue la mission de diriger l’éducation, d’interpréter les actes de la conscience, et de juger de la culpabilité des individus. En d’autres termes, les instituteurs, les prêtres et les magistrats trouveront dans cet ouvrage des indications précieuses et la confirmation de cette vérité : que s’il n’y a pas de philosophie sans médecine, il n’y a pas non plus de médecine sans philosophie.

Après avoir· exposé dans un prospectus primitif la table des matières contenues dans le premier volume, nous croyons faire plaisir aux personnes qu’intéressent ces études médico-philosophiques de leur présenter l’évolution successive de l’œuvre de M. le docteur Morel. L’auteur a eu soin d’enrichir encore cc volume par des dessins lithographiés représentant [p. 4] des types d’hypocondriaques et d’extatiques, de malades plongés dans la stupidité, la catalepsie et la paralysie générale. Trois tableaux synoptiques placés à la fin du volume résument fort heureusement, non-seulement les idées exposées par l’auteur, mais font entrevoir que ses indications curatives générales ne sont qu’une transition à la description spéciale du traitement qui convient aux diverses espèces d’aliénation.

Les Editeurs,
GRIMBLOT ET Ve RAYBOIS.

 TABLE DES MATIÈRES.

 TROISIÈME PARTIE.

§ I. Des formes mixtes. Troubles intellectuels en rapport avec les lésions de la sensibilité morale (Hypocondrie). — Considérations générales sur les formes mixtes en aliénation. — Hypocondrie. — Description générale. — Analogie de l’hypocondrie et de la misanthropie. — Exemples. — Analogie de la raison et de la folie.

§ II. Observations d’hypocondrie. = 1re Obs. Conséquences funestes d’un but d’activité manqué et d’une déviation des tendances naturelles. — Erotisme. = 2e Obs. Lypémanie hypocondri3que avec hallucinations et phénomènes cataleptiques. — Rapport médical. = 3e Obs. Lypémanie hypocondriaque avec idées systématiques bizarres. – Tendances à la démence. = Autres exemples de lypémanie hypocondriaque avec tendances au suicide. = 4e Obs. Rapport médico-légal sur un malade affecté à la fois de misanthropie, d’hypocondrie et de manie. = Résumé de quelques observations. = 5e Obs. Sensations d’une hypocondriaque racontées par elle-même. = Réflexions à propos de ces observations. = 6e Obs. Lypémanie hypocondriaque, forme de lycanthropie. = 7e Obs. Hypocondriaque homicide. — Rapport médico-légal.

§ III. L’étude des formes mixtes doit se rattacher aux lésions de la sensibilité générale. — Manière de comprendre cette [p. 6] question, tant au point de vue historique, qu’au point de vue philosophique. = Moyens d’arriver aux éléments de la thérapeutique morale. = De la sensibilité morale. — Du sens émotif et du sens affectif.

§ IV. Des différentes anomalies intellectuelles en rapport avec les lésions de notre sensibilité. — Hypocondrie affective. = Sensibilité réelle. — Sensibilité factice. — Des catégories diverses dans lesquelles on peut classer les individus affectés des lésions de la sensibilité. = Description de ces états. — Causes. — Observations. — Exemples. = De certains faits de sympathies ou d’antipathies extraordinaires qui ne doivent pas être confondus avec l’hypocondrie. —Exemples. = 8e Obs. Hypocondrie affective. — Sentiment exagéré de la personnalité. — Chagrins domestiques. = Autres exemples. — Délire des persécutions. = 9e Obs. Hypocondrie primitive avec manie périodique. = Du sens émotif dans ses rapports avec la manifestation de la manie chez ce malade. = 10e Obs. Influence d’un vif chagrin moral sur le sens émotif. Conservation exquise des sentiments, malgré le trouble général des idées. = Autres exemples. — Considérations générales.

§ V. Du point de vue physiologique où il est nécessaire de se placer pour étudier l’influence réciproque de notre organisme sur nos idées et sur nos sentiments. = De l’organe spécial du sens émotif. — Des éléments affectif, sensorial et intellectuel. — Des caractères distinctifs de l’émotion, de l’impression et de l’idée. = De l’éveil du sens émotif. — Influence de l’enseignement. — Exemples. = De l’éducation du sens émotif. — Action reflexe du sentiment moral. — Exemples.

[p. 7] § VI. Des troubles de l’intelligence et des sentiments dans leur rapport avec l’exagération ou la perversion du sentiment religieux. — Délire religieux. — Ses variétés. = De la diversité des motifs qui dominent le délire hypocondriaque et le délire religieux. = De l’influence du sentiment religieux. — Exemples. = Des épidémies intellectuelles. = Trois catégories de délire religieux. = 1re Catégorie. Observations d’aliénés avec l’idée dominante de la possession du démon. = 2e Catégorie. Délires religieux consécutifs ou de seconde création. – Exemples. = 3e Catégorie. Délire érotico-religieux : = 1re Observation. Délire érotico-religieux. — Manie suivie de stupeur et de phénomènes cataleptiques. = 2e Obs. Délire érotico-religieux. — Phénomènes d’extase et de catalepsie.

§ VII. Des troubles de l’intelligence et des sentiments dans, leur rapport avec l’exagération ou la perversion du sentiment de l’amour. Délire érotique et ses différentes formes. — Hystérie. = Exagération et perversion du sentiment de l’amour aux différents âges de ]a vie. — Des troubles intellectuels en rapport avec le développement de la puberté. = Hystérie. — Différences de l’hystérie et de l’hypocondrie. — Tableau comparatif. = Caractère et manie hystériques. —Observations. = Nymphomanie, comme dernière évolution de l’hystérie. — Observations. = Hystérie chez les femmes mariées. — Siège de l’hystérie. = Influence de l’amour sur les fonctions intellectuelles. — Exemples des résultats funestes d’une passion amoureuse sur l’intelligence et l’organisme. = Des trois ordres de faits dans lesquels on peut classer les délires érotiques. = 1er Ordre de faits. — Observation de manie avec hallucinations et délire général des idées et des sentiments par suite d’un amour froissé. — Autres exemples. = 2e Ordre de faits. – Erotomanie, — [p. 8] Nymphomanie. — Satyriasis. — Succubes. — Exemples. = 3e ordre de faits, Conclusions générales.

§ VII bis. De l’état désigné sous le nom de stupidité. — Cet état doit-il être considéré comme un type particulier d’aliénation mentale ? N’est-il pas plutôt une forme qui complique les principales perturbations intellectuelles ? De quelques aperçus des médecins anciens. Auteurs modernes. — La stupidité se présente avec les caractères qui lui sont propres dans toutes les formes de l’aliénation mentale. = De la stupidité dans la lypémanie, la manie, la démence, la paralysie générale. — Observations. = Des causes principales et du pronostic. De la stupidité considérée comme une transition à la démence et à l’imbécillité. — Observations. — Lésions anatomiques. Conclusions générales.

§ VIII. Des troubles de l’intelligence et des sentiments dans leurs rapports avec l’épilepsie et la paralysie générale. Section première. — Délire épileptique. Influence exercée par l’épilepsie sur le développement des facultés. — 1re Période. — Caractères des délires systématisés qui sont les conséquences de l’épilepsie. — Exemples. = 2e Période. – Du caractère et de la fureur épileptiques. = 3e Période. — L’épilepsie perd de plus en plus son caractère délirant. — Complications avec la paralysie générale. — Conclusions. = Section 2°. — Délire des paralysés. = La paralysie générale ne doit pas se séparer de la folie, dont elle est une complication. — Du délire spécial et de la marche progressive de la paralysie générale. = Recherches statistiques. — Nature des causes. — Observations. = Période de développement. = Période de rémittence. — Observations. = Période de terminaison. — Observations. = De quelques causes prochaines. — Diagnostic différentiel. — Pronostic. — Conclusions.

[p. 9] § IX. Considérations générales sur quelques analogies de la raison et de la folie. — Caractères excentriques. — Examen des difficultés que peut présenter en médecine légale l’appréciation des actes et des idées de quelques individus. — Observations. — Exemples.

§ X. Symptomatologie. Des conditions physiologiques et intellectuelles spéciales aux aliénés. = Section première. — Symptomatologie somatique. Préliminaires. = Conformation de la tête. — Habitus extérieur. — Physionomie. — Force corporelle. Digestions, sécrétions salivaire, urinaire, spermatique. — Fonctions de la peau. — Menstruation. — Sommeil. — Circulation. — Sensibilité générale. — Du phénomène de la douleur chez les aliénés. = Phénomènes sensoriaux. — Illusions. — Hallucinations. — Manière de considérer les hallucinations. — L’hallucination est un phénomène important au point de vue du diagnostic et du pronostic.

§ X. Section deuxième. — Symptomatologie psychique. = De la conservation de la conscience chez l’aliéné. = Sentiment du bien et du mal chez l’aliéné. — Observations. = Facultés intellectuelles.

§ X. Section troisième. — Considérations générales sur la valeur des recherches nécroscopiques chez les aliénés. — Manière de les interpréter. — Des maladies incidentes chez les aliénés et de leur influence sur les manifestations intellectuelles. = Manière d’interpréter les lésions anatomo-pathologiques. = Des maladies intercurrentes comme terminaison critique des lésions intellectuelles. — Exemples. = Objections contre la valeur des lésions cadavériques chez les aliénés. — Réfutation. — Conclusions. = Maladies [p. 10] incidentes des aliénés. Des difficultés d’examiner les aliénés. — Des particularités qu’offre chez eux la respiration. — De la toux. – De l’expectoration. = De la gangrène des poumons ; opinion des auteurs. = Asphyxie. — Congestions cérébrales ; de leurs diverses formes. — Hémorrhagie cérébrale, sa rareté. — Hémorrhagie des méninges. — Maladies du cœur ; leur rapport avec les troubles de l’esprit. —Tumeur des oreilles ; opinion des auteurs.

QUATRIÈME PARTIE.

 DE LA PROPHILAXIE ET DU TRAITEMENT DES MALADIES MENTALES.

Avant-propos. = De l’isolement : Quatre manières d’isoler un malade. — 1e L’isolement dans le domicile. — Exemple. = 2e L’isolement dans une maison particulière. = 5° Des voyages. — Observation. = 4° L’isolement dans une institution spéciale et un asile. = Des diverses catégories de malades dans leurs rapports avec la classification. = Des pensionnaires dans un asile et de leurs rapports avec les autres malades. = Moyens de répression et de coercition. — Abolition des cellules. — De l’emploi de la camisole et de la douche. — Indications générales du traitement moral. — Travail intellectuel et manuel. — Des différents exercices qui constituent la vie des aliénés dans un asile. — Nécessité d’employer les moyens généraux de calme, d’ordre et de discipline avant de recourir à une thérapeutique spéciale.- — Pronostic. — Conclusion. [p. 11]

TABLEAUX SYNOPTIQUES.

 Premier tableau.

Ce tableau comprend : 1° les débilités intellectuelles, congéniales ou acquises; les trois degrés désignés sous les noms de simplicité d’esprit, imbécillité, idiotisme. 2° Les différentes variétés du crétinisme avec les conditions pathologiques générales et spéciales chez des imbéciles, idiots et crétins, ainsi que le résumé de l’anatomie pathologique et des indications curatives.

Deuxième tableau.

Ce tableau comprend : 1° les formes principales des maladies mentales. — Manie. Lypémanie. Démence. 2° Les conditions intellectuelles et physiologiques des malades de celte catégorie. 3° Les différentes formes et transformations de la manie, de la lypémanie et de la démence. 4° Les formes mixtes, c’est-à dire, les manies et lypémanies qui puisent dans des névroses bien définies, telles que l’hypocondrie, l’hystérie, l’épilepsie, le caractère particulier qui les distingue.

Troisième tableau.

Ce tableau indique les différentes complications et terminaisons des formes principales des maladies mentales (Stupidité, paralysie générale, hallucinations). Les descriptions particulières indiquent quand ces étals anormaux peuvent être considérés comme des phénomènes initiaux. — Ce troisième tableau fait le résumé des causes, les crises, des terminaisons et de l’anatomie pathologique des affections mentales. [p. 12] On y énumère les principales indications curatives à propos de l’isolement ainsi que ce que l’on doit entendre par traitement moral. = La thérapeutique spéciale des diverses affections nerveuses sera traitée dans un ouvrage spécial.

Les ÉTUDES CLINIQUES de M. le docteur MOREL forment deux beaux volumes in-8°, de plus de 1100 pages. Prix : 16 francs.
L’ouvrage est en vente·:
A Nancy, à la librairie GRlMBLOT ET Ve RAYBOIS ;
A Paris, à la librairie médicale et scientifique de Victor MASSON, place de l’École de Médecine, 17.

Nancy, imprimerie de veuve Raybois et comp.

 LES PLANCHES

Morel Etudes cliniques Tome 2 - planche 1

G….., 38 ans. Lypémanie hypocondriaque forme de lycanthropie. p. 58-60. Troisième partie, § II, 6ère observation. Lypémanie hypochondriaque, forme de lycanthropie.

Morel Etudes cliniques Tome 2 - planche 2

C….., 40 ans. Manie hypocondriaque, homicide. p. 60-64. Troisième partie, § II, 7ème observation. Hypochondriaque homicide. Rapport médico-légal.

Morel Etudes cliniques Tome 2 - planche 3

Pauline L….., 24 ans. Délire érotico religieux. Phénomènes cataleptiques. 176-179. Troisième partie, § VI, 1ère observation. Délire érotico-religieux. – Manie suivie de stupeur et de phénomènes cataleptiques.

Morel Etudes cliniques Tome 2 - planche 4

Pauline L….., 24 ans. Délire érotico religieux. Phénomènes cataleptiques. 176-179. Troisième partie, § VI, 1ère observation. Délire érotico-religieux. – Manie suivie de stupeur et de phénomènes cataleptiques.

Morel Etudes cliniques Tome 2 - planche 5

Françoise O….., 27 ans. Délire général des idées et des sentiments (Amour froissé). p. 227-248. Troisième partie, § VII, 1ère observation. Observation de manie avec hallucinations et délire général des idées et des sentiments par suite d’un amour froissé. – Autres exemples.

Morel Etudes cliniques Tome 2 - planche 6

Lucie P….., 21 ans. Hypocondrie primitive. Illusions génésiaques des incubes. p. 249-256. Troisième partie, § VII, 2ème observation. Observation de manie avec hallucinations et délire général des idées et des sentiments par suite Erotomanie. – Nymphomanie. – Satyriasis. – Succubes. – Exemples.

Morel Etudes cliniques Tome 2 - planche 7

 

Joseph K….., 29 ans. Stupidité, automatisme, faiblesse intellectuelle congénitale. p. 279-283. Troisième partie, § VII bis.

Morel Etudes cliniques Tome 2 - planche 8

Séraphine T….., 21 ans. Lypémanie primitive. Stupidité. Transition à l’imbécillité. p. 295-296. Troisième partie, § VII bis.

Morel Etudes cliniques Tome 2 - planche 9

Célestine G….., 21 ans. Stupidité transitoire alternant avec la lypémanie el la manie. p. 298-303. Troisième partie, § VII bis.

Morel Etudes cliniques Tome 2 - planche 10

Jean-Baptiste B….., 48 ans. Paralysie générale, dernier degré. p. 376-486. Troisième partie, § XX. Sentiment du bien et du mal chez l’aliéné. – Observations.

 

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