Émile Yung. Appréciation du temps pendant le sommeil. Extrait de la revue « L’Intermédiaire des biologistes », (Paris), Première année, n°4, 20 décembre 1897, p. 74.

Émile Yung. Appréciation du temps pendant le sommeil. Extrait de la revue « L’Intermédiaire des biologistes », (Paris), Première année, n°4, 20 décembre 1897, p. 74.

 

Cet article a été écrit dans le cadre d’un échange avec d’Eugène-Emile GLEY : articles : Appréciation du temps pendant le sommeil. Extrait de la revue« L’Intermédiaire des Biologistes », (Paris),n° 10, 20 mars 1898, p. 228-229. et Nicols Vaschide : L’évaluation du temps pendant le sommeil et le réveil à volonté. Extrait de la revue « L’Intermédiaire des Biologistes », (Paris), première année, novembre 1897 – octobre 1898, pp. 419-420. [ces deux articles en ligne sur notre site]

Émile Yung (1854-1918) Biologiste suisse. Il fut le collaborateur de Karl Vogt à l’Université de Genève, à partir de 1866.  Il le remplaça à sa mort en 1895.

Les [p.] renvoient aux numéros de la pagination originale de l’article. –  Les images, ont été rajoutées par nos soins. – Nouvelle transcription de l’article original établie sur un exemplaire de collection privée sous © histoiredelafolie.fr

Appréciation du temps pendant le sommeil.

Certaines personnes possèdent à un degré extraordinaire la faculté d’apprécier le temps qui s’écoule pendant leur sommeil et de s’éveiller presque exactement à l’heure qu’elles se sont fixée la veille en s’endormant.

D’autres personnes, beaucoup plus nombreuses, peuvent aussi se réveiller à une autre heure que celle à laquelle elles se sont accoutumées, mais elles le font, tantôt avec une avance, tantôt avec un retard relativement considérable.

Enfin, il semble exister une troisième catégorie de personnes qui ne possèdent à aucun degré cette faculté et qui, quelle que soit la force de l’auto-suggestion qu’elles se font de s’éveiller à telle ou telle heure, en deça ou au delà de l’heure habituelle de leur réveil, n’y réussissent jamais.

D’autre part, il est des individus qui, de jour et tout en vaquant à leurs affaires, savent toujours à très peu de chose près, l‘heure qu’il est, tandis que  d’autres laissent le temps passer « sans s’en apercevoir ».

Ayant entrepris sur moi-même, puis sur vingt autres sujets des observations systématiques sur cette aptitude à évaluer inconsciemment le temps qui s’écoule, je voudrais savoir :

1° Si quelque travail du même genre a déjà été publié ?

2° Si un ou plusieurs psychologues voudraient se joindre à moi pour poursuivre une enquête relativement à cette question, sur un aussi grand nombre de sujets que possible.

Emile Yung.
Professeur de l’Université de Genève.

 

 

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