d’Aumont. DÉMONOMANIE. Extrait de « l’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers… par Diderot et D’Alembert », (Paris), Tome cinq, 1755, p. 821.

d’Aumont. DÉMONOMANIE. Extrait de « l’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers… par Diderot et D’Alembert », (Paris), Tome cinq, 1755, p. 821.

 

Arnulphe d’Aumont (1720-1800). Médecin, et rédacteur de quelques articles dans l’Encyclopédie.
Quelques publication :
— Relation des fêtes publiques données par l’université de Montpellier, à l’occasion du rétablissement de la santé du roi, procuré par trois médecins de cette école. 1744.
— Mémoire sur une nouvelle manière d’administrer le mercure dans les maladies vénériennes et autres. 1762.
Folie (Médecine). Extrait de « l’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers… par Diderot et D’Alembert », (Paris), Tome cinq, 1755, pp. 42-43.

Les [p.] renvoient aux numéros de la pagination originale de l’article. –  Les images ont été rajoutées par nos soins. – Nouvelle transcription de l’article original établie sur un exemplaire de collection privée sous © histoiredelafolie.fr

[p. 821 , colonne 2]

DÉMONOMANIE, s. f. (Médecine.) C’est une espèce de maladie spirituelle, qui est une variété de la mélancholie : le délire dont sont affectés les démoniaques, consiste à se croire possédés ou obsédés du démon ; d’autres s’imaginent avoir assisté & pouvoir assister aux assemblées chimériques des malins esprits, au sabbat ; d’autres se persuadent d’être ensorcelés : on peut joindre à tous ceux-là les fanatiques & les faux prophètes, qui croyent agir ou parler par l’inspiration d’un bon génie, être en relation immédiate avec Dieu, converser avec le S. Esprit, avoir le don des miracles, &c. Voyez Démon, Possédé, Sorcier, Magicien, Fanatique, prophète, Miracle, Médecine magique Voyez  La recherche de la vérité de Malebranche ; les lettres de Bayle ; Delrio, disquisit. magic, &c.

On peut mettre au nombre des mélancholies démoniaques, celle de certaines folles dont parle Willis, & dont les exemples ne sont pas bien rares, qui ayant l’esprit frappé des vérités de la religion, & de la crainte de l’enfer, désespèrent du salut éternel, & en conséquence se précipitent, se noyent. Voyez les observations de Schenkius, & la vie de Molière.

L’illustre Baldus tomba dans une mélancholie fanatique, pour avoir été mordu par son chat, selon le rapport de M. de Sauvages, dans ses classes de maladies.

Le même auteur dit, d’après M. Antoine de Jussieu & Boerhaave, que le stramonium fructu oblongo spinoso flore violaceo, &c. fournit une huile, qui, appliquée aux tempes, cause les visions des sorciers ; la semence prise à demi-dragme rend fou.

Hurnius fait mention d’une démonomanie phrénétique. (d)

 

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