Brisset (J.-P.). Les Origines humaines. 1913. Par Marc Ways. Mai 2015 de l’Ère Vulgaire.

LOGO Ways - - copieJean-Pierre Brisset. Les Origines Humaines. Deuxième édition de La Science de Dieu, entièrement nouvelle. Chez l’auteur 19, rue Saint-Lazare à Anger, 1913. 1 vol. in-12, 244 p. 

 

 

 

 

 

LES ORIGINES HUMAINES

Deuxième édition de La Science de Dieu
entièrement nouvelle.

Chez l’auteur 19, rue Saint-Lazare à Angers
1913

« Deuxième édition de La Science de Dieu, entièrement nouvelle », la première édition étant de 1900 chez Chamuel. Blavier lui consacre une notice dans son livre sur Les Fous littéraires. Queneau lui consacre un article dans la revue Bizarre, n° 4, Les Hétéroclites : La Théologie génétique de J.P. Brisset (pp. 80-86). Michel Foucault en a aussi parlé (dans sa préface à La Grammaire logique).
En dehors de ses dates d’état-civil (1837-1919), J.-P. Brisset est né en avril 1913 quand les unanimistes décidèrent, puisque les poètes avaient leur prince, d’en donner un aux penseurs. Comme Bergson n’était pas drôle, la farce fut montée, et le titre de prince des penseurs donné par Jules Romains à Brisset.
C’est d’ailleurs le titre que Marc Décimo donne à son livre Jean-Pierre Brisset, prince des penseurs (Ramsay, 1986).
C’est Blavier, dans son classique livre sur Les Fous littéraires, qui souligne que Brisset ne modifie pas la langue (ce qui est fréquent chez les fous) mais, que son originalité essentielle est qu’il « bouleverse, ludiquement, les acquis actuels de l’étymologie courante ».
Exemplaire un peu débroché, petits manques de papier au dos.
Exemplaire exceptionnel par sa provenance émouvante. C’est l’exemplaire de Vielé-Griffin avec l’envoi autographe de Brisset : « Hommage de l’auteur à Monsieur Vielé-Griffin, à Paris [Signé] Brisset prince des penseurs. Angers, le 8 janvier 1913 ».

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Jean-Pierre Brisset

LE MARIAGE

Les rains et les raines étant des rampants ne se renversaient point sur le dos ; cette position est antipatique aux grenouilles. Les rapproche­ments se continuèrent donc en arrière chez les sexués, et pendant long­temps chez les peuples arriérés. Cette animalité n’a d’ailleurs rien d’immoral.

Toute la parole appelle en arrière de soi. A, ri, rie, air, aire, ire, ière, rier, rière etc … = arrière, derrière. y ce m’ai à rière, il se met à rière, ils se marièrent. On se met à rier, on se mariait, on ce met à rie, on se marie. On ce mets, à r’ai ire, à réire ai, on se marierait. Noue, nous mets, à rire ai ons; nous nous marierons. L’appel vers le sexe créa le rire. Mets où rire, tu me fais mou rire, moult rire. Jeu m’ai heure, dame ai oure ; je meurs d’amour. Le sexe est né et mort avant nous, et aussi ressuscité :je suis ré, suce y t’ai.

Ils se happent à rière, ils s’apparièrent. Hisse à l’ai ière, ils s’allièrent, dans la salle ière, dans la salière. Ouvre rier, ouvrier, ouvert y ai aire, ouvrière. Ils s’unirent donc en arrière. La par eau création, procréation fut la première œuvre. Mets en œuvre, m’ai en œuvre, manœuvre. Mets en ouvre y ai, mets en nœud, ouve rier ; manouvrier. Pis ç’ ai au fière, dans la pissotière. Hisse queue on treu, à ri ai aire; ils se queue ontrent à rière, ils se contrarièrent, contre-arrière. La queue ontre à rie, é t’ai; la contra­riété venait de ce que le mâle contre à réi était. Le réi est le bon endroit: mais être contre, c’est être opposé au posé. Y mets, queue on treu à réi, séant c’est ce : il me contrarie sans cesse.

Derire = derrière. Fini de rire, besoin de rire. E queue l’ai à derire, éclat de rire. Il me fait : sais où rire ; sourire. En trou veux rire, je vais l’entr’ouvrire. Ça meut,jais r’ai ire; ça me fait rire. Ce en couJais réire, sans coup férire. Ça me oins derire, je le sens s’amoindrire. Re à m’ai, oins derire ; à moins de rire, il va se ramoindrire, re à moindre ire. On t’a re à bout guéri? on t’a rabougri.

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Mets à nœud, y ai air; mets en ière, manière. D’ai on nœud, queue arrière; je te donne carrière. Lache ai au dière, la chaudière. Mets ine, au dière ; minaudière. Pè t’ai au dière, pétaudière. Lie ai air, lierre. Les femelles lièrent le lierre au derrière pour cacher leur nudité. Je l’ai vu ière, hier, derrière; c’est passé, c’était hier. Yai aire, aufait ente; ière aufente. Hiérofante. Les prêtres étaient hiérofantes, hier au fait ente.

D’ai air, derre = derrière. Mets on derre, y ai air; mon derrière.

Langage du monde-errière, ou ancien monde. Mets au derre toi, modère­toi. A derre, adhère; en barque adhère, embarcadère. Queue on sis, d’ai air, derre ; considère. En derre nie, ai l’yeu; en dernier lieu, c’était l’u­nion. L’aijeu en derre, c’est légendaire.

Au derre homme adhère, au dromadaire. L’adhérent du pape de Rome adhère, les deux derre homme adhèrent, il y a deux dromadaires. Re on m’ai in, re homme ai ain, romain, c’est l’homme doublé.

Roma, c’est amor ou amour contre nature. De ces vérités, sévérités, les sauteurs en bondés iront. Les reins du sauteur sont la bosse du droma­daire, comme les fesses sont les deux bosses du chameau. Au chat m’ai eau, au scham ai haut, ô chameau, scham ou chame, c’est le féminin en allemand. Dromadaires et chameaux ont la sainteté du mariage en horreur, ils vivent en communauté, commune eau t’ai.

Terre = derre. T’ai aire, fais la taire. Y ce fais, là t’ai aire; ils se flat­tèrent. Y ce d’ai, queue r’ ai au terre; ils se décrottèrent. Hisse ai cule, but t’ai air; ils se culbutèrent. Il a vis haulé en terre, ils la violentèrent. On ce t’ai, air ai ; on se tairait, on se terrait en jouant dans le sable, la boue, etc. En t’ai aire, en terre mets en, enterrement. Le premier fut un acte amoureux, c’est pourquoi les démons chantent aux enterrements. Dè t’ai, aire ai ; appel au déterré qui se tient coi avec une figure de déterré, à la sortie du terrier.

La terre est notre mère commune. Les premières terres furent des mères qui enfantèrent, enfant terre. Y t’aire terre, ils tétèrent. Les petits tétèrent ces terres qui étaient mères. Les terres ou les mères particulières furent mères avant la mère commune.

La terre se dit Erde, en allemand. Air d’ai = t’ai air. Erde est la finale du mot merde = j’ai terre. Ce vilain mot dit aussi m’est raide et demande satisfaction. Les démons se défendaient avec l’excrément ainsi nommé, c’est l’origine de l’artillerie.

Mets à terre, nœud y t’ai, maternité; Mets à terre hisse, matrice. La première terre fut une mère; on aime sa terre comme sa mère. En terre y ai heure, mets en, antérieurement. Cela est du passé antérieur.

Les notaires notèrent nos terres, nœud au terre, c’est pourquoi ils constatent les terres des jeunes époux.

Toute la parole confirme que les ancêtres s’abordaient par derrière ; la femme pudique, comme le prêtre à l’autel se tortille le dos tourné à l’homme. Les enfants de Dieu se regardent face à face, et ils voient Dieu face à face.

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1 commentaire pour “Brisset (J.-P.). Les Origines humaines. 1913. Par Marc Ways. Mai 2015 de l’Ère Vulgaire.”

  1. KeevLe mardi 25 août 2015 à 23 h 21 min

    You have the monopoly on useful inernmatioo-arfn’t monopolies illegal? 😉