Achille Delmas. La théorie des actes manqués chez Freud. Article paru dans la revue « L’Encéphale », (Paris), dix-huitième année, 1923, p. 199-200.

Achille-Delmas. La théorie des actes manqués chez Freud. Article paru dans la revue « L’Encéphale », (Paris), dix-huitième année, 1923, p. 199-200.

François Achille-Delmas (1879-1947). Quelques unes de ses principales publications :
— La personnalité humaine. Paris, Flammarion, 1922. 1 vol. in-8°,
— Le rôle et l’importance des conditions en psychopathologie. Rapport au Congrès des médecins aliénistes de 1932. Paris, Masson, 1932. 1 vol. in-8°,
— Les Psychoses post-oniriques. Thèse de la faculté de médecine de Paris. Paris, Masson, 1914. 1 vol. in-8°.
— Psychologie pathologique du suicide. Paris, Félix Alcan, 1932. 1 vol. in-8°, XI p., 237 p., 1 fnch. Dans la « Bibliothèque de Philosophie Contemporaine ». Broché. 8/18/97
— Voies et centres nerveux. Introduction à la neurologie. 10e édition. Paris, Masson, 1975. 1 vol. 13.3/21, 283 p., 1 fnch. ISBN 2-226-41921-3. Index. Broché couverture
— Adolf Hitler : essai de biographie psycho-pathologique. Paris, M. Rivière et cie, 1946.

Les [p.] renvoient aux numéros de la pagination originale de l’article. – Les  images ont été rajoutées par nos soins. – Nouvelle transcription de l’article original établie sur un exemplaire de collection personnelle sous © histoiredelafolie.fr

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La théorie des actes manqués chez Freud.

M. A. Delmas, passant en revue divers exemples d’actes manqués, lapsus linguae ou calami, défauts de mémoire, etc., tels qu’ils sont fournis par Freud à l’appui de sa théorie, montre par une critique sévère que ces cas n’ont qu’une valeur purement arbitraire et ne sauraient être considérés comme des arguments scientifiques. La dialectique elle-même de Freud ne possède aucune rigueur. Affirmant pour nier ensuite, se contredisant dans ses discussions, cet auteur écarte systématiquement les explications qui ne concordent pas avec sa doctrine.

M. Delmas estime que les psychologues font confiance à Freud à cause de la compétence psychiatrique qu’ils lui accordent, tandis que les psychiatres lui font confiance à cause de ses connaissances psychologiques. Il conclut que, dans la psychiatrie freudienne, tout est nouveau, mais rien n’est bon ; clans la psychologie, il y a du bon et du nouveau, mais ce qui est nouveau n’est pas bon et ce qui est bon n’est pas nouveau.

M. Georges Dumas pense que M. Delmas est trop sévère pour le professeur de Vienne. Il n’y a pas lieu de combattre si âprement le freudisme par crainte de son envahissement excessif en France. Si l’on établissait une carte de géographie du freudisme, on constaterait qu’elle coïncide avec celle d’autres épidémies mystiques, dont notre pays a été toujours préservé. Ce sont les nations anglo-saxonnes qui se sont ralliées avec le plus de ferveur à la psychoanalyse : leur population protestante y trouve un équivalent de la confession de la religion catholique, à laquelle elle demeure nettement inférieure.

M. Dumas croit en définitive que les pays latins, pays de bon sens, n’ont rien à craindre d’une extension démesurée du freudisme.

M. Hesnard se rallie à l’opinion de M. Dumas.

 

(Extrait de la séance du 15 février 1923 de la Société de psychiatrie. Sous la Présidence de M. Marcel Briand)

 

 

 

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