Marie. Spiritisme et folie. Article paru dans la « Revue de psychiatrie et de psychologie expérimentale », (Paris), 3e série, 8e année, tome VIII, pp. 1904, 129-130.

MARIEDELIRESPIRITE0001Marie. Spiritisme et folie. Article paru dans la « Revue de psychiatrie et de psychologie expérimentale », (Paris), 3e série, 8e année, tome VIII, pp. 1904, 129-130.

Cet articulet précède de peu de temps la publication princeps : Marie et Viollet. Spiritisme et folie. Article parut dans le « Journal de Psychologie normale et pathologique », (Paris), Ire année, 1904, pp. 332-351. [en ligne sur notre site].

Armand-Victor-Auguste Marie (1865-1934). Médecin en chef des asiles de la Seine, Licencié en droit et homme politique.
Au cours de sa carrière, il a été successivement médecin adjoint des asiles publics (en 1899), directeur fondateur et médecin en chef de la colonie familiale de la Seine en 1892, titulaire en 1896, médecin en chef de l’Asile de Villejuif (1900). Quelques unes de ses publications :
—  Étude sur quelques symptômes des délires systématisés et sur leur valeur, Paris, O. Doin, 1892.
—  Mysticisme et folie. Partie 1. Extrait des « Archives de neurologie », (Paris), deuxième série, tome VII, n°40, avril 1899, pp. 257-278. [en ligne sur notre site]
—  Mysticisme et folie. Partie 2. Extrait des « Archives de neurologie », (Paris), deuxième série, tome VII, n°40, avril 1899,
—  Les aliénés en Russie, Montévrain, École d’Alembert, 1899.
—  Les Vagabonds, par le Dr Marie, Raymond Meunier, Paris, V. Giard et E. Brière, 1908.
— Traité international de psychologie pathologique, sous la direction du Dr A. Marie, Paris, F. Alcan, 1910-1912. 3 vol. in-8°.

Délires spirites

M. A. MARIE fait, dans sa communication, une étude d’ensemble des délires spirites, et conclut ainsi : Comme toutes les hypothèses mystiques, le spiritisme peut être utilisé par les malades pour l’explication de leurs troubles mentaux. Il n’y a pas de folie spirite distincte, mais une coloration particulière de toutes les psychoses, car toutes peuvent donner lieu à des troubles psychomoteurs.

On peut ainsi distinguer des délires épisodiques de médiumnité, et des délires systématisés progressifs.

Les premiers représentent des bouffées délirantes à teinte spirite débutant par des automatismes graphiques ou autres. Du reste, la médiumnité n’est pas forcément délirante : il y a le médium à éclipse momentanée et volontaire, et le médium aliéné, c’est-à-dire non maître de se ressaisir après chaque séance. Les mêmes degrés s’observent dans les délires mystiques.

Quant aux délires systématisés progressifs, ils évoluent sous une forme lente qui va des idées de persécution à la mégalomanie.

D’autres malades réalisent des délires mélancoliques chroniques, à teinte spirite, correspondant aux démonopathies internes et au délire de négation de Cotard.

Enfin les dissociations psychiques aboutissant à l’automatisme graphique plus ou moins semblable à celui des médiums et comme telles attribuées au spiritisme par les malades, peuvent s’observer à titre d’épisode chez toutes les catégories d’aliénés ; toutes peuvent, en effet, présenter l’automatisme psychique comme phénomène accessoire au même titre que l’hallucination ordinaire plus ou moins caractérisée. La folie, quelle qu’elle soit, ne relève-t-elle pas de l’altération de la synthèse mentale, terrain propice à tous les automatismes ?

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