L’hypnotisme n’est pas diabolique. Par Mathurin-Joseph Le Menant des Chesnais. 1899.

LEMENANT0001Mathurin-Joseph Le Menant des Chesnais. L’hypnotisme n’est pas diabolique. Article parut dans la revue « Le Monde invisible », (Paris), Première année, – 1899, pp. 492-498.

Mathurin-Joseph Le Menant des Chesnais. Nous savons seulement qu’il fut médecin aliéniste à l’hôpital psychiatrique de Bailleul, dans le Nord, puis de Saint-Méen, à Rennes (Ile-et-Vilaine). Quelques écrits et publication :
— Faire l’histoire clinique de la folie avec prédominance du délire des grandeurs et l’étudier spécialement au point de vue thérapeutique. Manuscrit, 209 f. 1869. [Se trouve aux Archives et manuscrits de la Bibliothèque de l’Académie nationale de médecine.]
— Asile public d’aliénés de Bailleul. Rapport sur le service médical pour l’année 1876. Lille, Imprimerie L. Danel, 1877. 1 vol. in-4°, 23 p.
— Asile départemental d’aliénés de Saint-Méen, de Rennes Ille-et-Vilaine. Compte rendu administratif de 1861. Rennes, Oberthür (1862).
— Compte-rendu administratif et médical pour 1862, accompagné de quelques réflexions sur la responsabilité des aliénés. Rennes, Oberthür (1863).
— Compte-rendu administratif et médical pour l’exercice 1863, par le Dr Le Menant Des Chesnais. Rennes, Oberthür (1864).
— Notice historique sur le Petit-Saint-Méen, aujourd’hui asile départemental d’Ille-et-Vilaine, depuis sa fondation jusqu’à nos jours. Rennes, Leroy, 1864. 1 vol. in-folio,
—Apparitions démoniaques. Article parut dans la revue « Le Monde invisible », (Paris), Première année, – 1899, pp. 412-415. [en ligne sur notre site]

Les [p.] renvoient aux numéros de la pagination originale de l’article. – Nous avons gardé l’orthographe, la syntaxe et la grammaire de l’original.
 – Les  images ont été rajoutées par nos soins. – Nouvelle transcription de l’article original établie sur un exemplaire de collection personnelle sous © histoiredelafolie.fr

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L’HYPNOTISME N’EST PAS DIABOLIQUE

Depuis que l’école de Nancy et celle de la Salpêtrière ont, par la voix des professeurs les plus autorisés, affirmé la réalité des phénomènes de l’hypnotisme, la curiosité publique s’y est vivement intéressée, et sans attendre qu’une étude plus approfondie des faits ait permis aux médecins, aux théologiens et aux philosophes de se prononcer sur leur nature, bien des affirmations ont été formulées un peu trop à priori.

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Comme toutes les fois qu’un phénomène revêt les apparences du merveilleux, certains n’ont pas hésité à déclarer que ces phénomènes ne pouvaient être que diaboliques, que l’hypnotisme et le magnétisme étaient connexes du spiritisme, et qu’une même cause mettait les tables en mouvement et plongeait les gens dans l’inertie léthargique.

Les matérialistes au contraire ont considéré comme un triomphe pour leurs doctrines, la constatation scientifique de ces faits. La conscience et la volonté rentraient dans le mécanisme des vibrations complexes qui constituent le mouvement universel.

De leur côté, bien des philosophes spiritualistes, tout en rejetant l’hypothèse d’une manifestation diabolique, et les conclusions des matérialistes, se sont demandé ce que devenait notre libre arbitre en face du coup terrible que ces faits paraissaient lui porter. C’est à ce moment que, comme beaucoup d’autres médecins, après avoir lu les travaux de nos maîtres, j’ai employé les mêmes méthodes qu’eux dans la cure de certaines maladies, et dans le soulagement d’états morbides très variés. J’ai obtenu les mêmes résultats.

Pour tous, qu’ils soient de l’école de Nancy ou de Paris, l’hypnotisme ne paraît être que le magnétisme débarrassé de ces accessoires que les disciples de Mesmer considéraient comme de la plus haute importance pour la production des phénomènes de léthargie, de catalepsie et de somnambulisme (réserve faite de la question d’un fluide humain extériorlsable), avec cette seule différence qu’à la Salpêtrière ils regardent comme seuls susceptibles de tomber en sommeil les hystériques, et un certain nombre de déséquilibré du [p. 493] système nerveux, tandis que pour l’école de Nancy, l’hypnose est un phénomène de simple suggestion qui peut aussi bien s’obtenir chez la grande majorité des gens ne présentant aucune tare de déséquilibration nerveuse.

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Franz Anton Mesmer

Un fait très important à retenir, c’est qu’aucun de ceux de nos maîtres qui se sont le plus occupés de l’hypnose, et bien qu’un certain nombre d’entre eux aient expérimenté sur plusieurs milliers de sujets, aucun n’a pu constater un seul cas de clairvoyance, de vue à distance, de suggestion mentale.

N’est-on pas dès lors en droit de se tenir sur une grande réserve en face des phénomènes de ce genre que certains artistes produisent dans des séances publiques, et qu’il est impossible de soumettre à un contrôle sérieux auquel ces artistes ne se prêteraient pas dans la crainte bien compréhensible que l’attrait de leurs spectacles ne disparaisse devant la révélation de certaines manières de faire du merveilleux. Ils ne travaillent en effet qu’en vue de la recette et non de la science.

« Le seul merveilleux, me disait un jour un de ces artistes les plus remarquables, est tout entier dans notre adresse. »

Aux hommes de science qui affirment avoir obtenu de leur sujet endormi des phénomènes semblables, nous demanderons de bien vouloir renouveler leurs expériences en se plaçant dans des conditions telles que ni leur bonne foi, ni la nôtre ne puisse être le jouet de quelque supercherie.

Je ne parlerai donc ici que des faits bien acquis à la science, et à ceux qui se demandent si l’hypnotisme n’est pas diabolique, je dirai que rien dans les méthodes employées par les médecins ni dans les résultats obtenus ne laisse place à l’hypothèse d’une intervention surnaturelle. J’espère du reste que la lecture de cet article dissipera leurs craintes à ce sujet en leur montrant la suggestion hypnotique telle que les médecins la pratiquent.

Tout dépend en effet des conditions individuelles dans lesquelles se trouvent l’hypnotiseur et son sujet, et les mêmes phénomènes se reproduisent chaque fois que l’un et l’autre se retrouvent dans ces mêmes conditions.

En un mot, l’hypnose telle que les expériences vraiment scientifiques nous l’ont révélée, est à la fois du ressort de la psychologie et de la physiologie, mais n’a rien à voir avec le monde des esprits.

Aux matérialistes, il nous suffit de répondre que tant qu’ils ne nous auront pas prouvé l’existence de centres psychiques dans le cerveau, nous continuerons à n’y voir que des centres sensibles et [p. 494] moteurs, tel que nous l’enseigne en particulier un physiologiste des plus distingués, et non clérical cependant, le professeur Laborde.

Quant à la question du libre arbitre et de l’atteinte que semblent lui porter les phénomènes de I’hypnose, nous ne pouvons le nier. La suggestion hypnotique a sur certains sujets une telle puissance que la place qui reste au libre arbitre parait réellement très restreinte.

Mais est-ce un fait bien nouveau, et avant que l’influence hypnotique fût connue des philosophes, ignoraient-ils dans quelles étroites limites se meut le libre arbitre de bien des gens ? La classe des impulsifs en contient terriblement de ces individus à responsabilité des plus restreintes. Que de gens à culture intellectuelle remarquable ont négligé à ce point l’exercice de leur volonté qu’ils sont le jouet de leur sensibilité comme tant d’autres de leur imagination. Si la suggestion hypnotique peut entraver le libre exercice de notre jugement et de notre volonté, sachons bien qu’elle peut de même leur rendre leur indépendance, car la suggestion hypnotique n’est pas la seule; à l’état de veille, des suggestions nous enveloppent de toutes natures et de tous côtés. Sans cesse elles modifient notre manière de voir, de juger. Aussi, loin d’être indépendants, et en pleine possession de nous-mêmes, nous ne sommes bien souvent que le reflet des idées courantes de notre époque, de notre famille, du milieu dans lequel nous vivons.

Seulement la suggestion à l’état de sommeil est une des plus puissantes que nous puissions recevoir.

L’hypnose en effet, impressionne profondément la vie sensitivo-motrice, elle agit sur les sens, la mémoire, l’imagination, les paralyse, les exalte, et pénétrant jusqu’au système nerveux de la vie végétative, elle modifie le mode de fonctionnement de I’organisme tout entier ; aucune partie du système nerveux ne paraît réfractaire à l’influence hypnotique. Or, le système nerveux est l’instrument de l’âme, le seul à l’aide duquel elle prend connaissance du monde extérieur et s’y manifeste. Il est aisé de comprendre quel retentissement a forcément sur ses manifestations, sur nos jugements, sur nos décisions, cette puissante action de l’hypnose sur le système nerveux.

Les dangers de l’hypnotisme sont évidents, aussi pendant qu’en France le ministre de la guerre défendait ces pratiques dans l’armée, le gouvernement belge les interdisait sur la scène publique.

Mais on peut comparer l’hypnotisme à ces poisons qui dangereux entre des mains inexpérimentées, sont d’un si puissant secours entre [p. 495] celles des médecins pour lutter contre les maladies et les souffrances. C’est pourquoi ceux d’entre eux qui se sont intéressés à l’étude de l’hypnose, n’ont pas hésité à la faire entrer dans leur thérapeutique, en mettant dans son emploi la mème prudence que dans celui des poisons en question. Et grâce à cette méthode, ils ont pu triompher sans médication de névralgies de causes très diverses, de contractures, de paralysies. Je citais dernièrement la disparition définitive dès la première séance, d’un tic fort désagréable chez une jeune fille qui en souffrait depuis une dizaine d’années. Il y a quelques années, en trois séances, j’ai guéri une autre jeune fille d’une blépharoptose (abaissement permanent de la paupière supérieure). Elle en était incommodée depuis plusieurs mois, et la question d’une opération était agitée. La guérison est restée définitive.

Je me souviendrai toujours d’une dame de soixante-cinq ans, frappée de congestion cérébrale, avec hémiplégie gauche. Malgré un mieux général, trois mois après, elle était à peu près aussi paralysée que le premier jour. C’est alors qu’elle me fit appeler parce qu’on lui avait dit que je guérissais les paralytiques. Le succès fut remarquable, elle put dès la première séance, se lever et marcher.

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Néanmoins je n’arrivai pas à une guérison complète. Pourquoi ? Bernheim, dans une de ses leçons, en donne une explication qui doit être la vraie. Au foyer apoplectique, des cellules avaient été détruites, le mal était sans remède, mais les cellules environnantes, quoique saines, étaient restées comme frappées de torpeur. Par la suggestion, je pus rétablir le courant nerveux dans ces cellules, les remettre en activité. De là cette surprenante amélioration non suivie d’une complète guérison.

À la Société d’hypnologie, j’ai donné avec tous ses détails, l’observation d’un accouchement fait sans douleur à l’état de veille après avoir supprimé la sensibilité de la parturiente par suggestion en état hypnotique.

J’ai arrêté des hémorragies, j’ai fait paraître à date fixe le flux menstruel ; en une séance, j’ai supprimé une surdité survenue un mois auparavant à la suite d’un refroidissement. Souvent par la suggestion, j’ai réveillé l’appétit ; j’ai guéri dernièrement une malade atteinte de bruits intestinaux continus et tellement forts qu’on savait toujours où elle était dans la maison ; ces bruits persistaient la nuit pendant le sommeil, et empêchaient celui d’une voisine de lit.

Comme je l’ai dit plus haut, ces faits personnels ne diffèrent pas de ceux des autres praticiens, ct de ceux qui abondent dans les publications sur ce sujet, si ce n’est par l’originalité que chacun de [p. 496] nous peut y apporter, qu’il y apporte forcément. Tous ces faits nous prouvent que la suggestion hypnotique a bien réellement une très puissante influence modificatrice sur le système nerveux, et par suite sur tous nos organes, sur toutes nos fonctions. Ils nous prouvent enfin que la suggestion hypnotique par son action sur l’instrument de l’âme, réagit sur les opérations de celle-ci, sur ses perceptions, ses manifestations, par voie indirecte, il est vrai, mais d’une façon certaine.

En voici un exemple :

Un homme, jeune encore, avait succombé à la tuberculose après plusieurs mois de lutte désespérée pour triompher du mal, et après des crises très douloureuses pendant les dernières semaines. Sa femme d’une constitution robuste en apparence, n’avait pas ménagé sa peine pendant cette longue maladie. Peu après la mort de son mari, elle ressentit les premières atteintes du mal cruel, et il fut impossible de l’illusionner longtemps sur le sort qui l’attendait. L’épouvante s’empara d’elle à mesure que le mal augmenta, et toutes les phases de la maladie de son mari, phases qu’elle avait suivies avec tant de sollicitude, se dressèrent devant son esprit comme d’effrayants fantômes. Traverser ces mêmes phases, mourir dans les mêmes atroces douleurs la terrifiait. À ces angoisses s’ajoutait la pensée de sa fillette, qui allait rester orpheline. Quoique bien instruite de sa religion, qu’elle pratiquait du reste, un cri de murmure s’échappait souvent de ses lèvres. Le jour, elle s’efforçait de se distraire, mais la nuit, dans les moments si fréquents d’insomnie, la triste réalité se montrait dans toute sa cruauté ; et si le sommeil venait, d’horribles cauchemars le troublaient. Je ne pouvais enrayer le mal, je ne pouvais que soulager ses souffrances physiques à l’aide de médicaments,

Mais comment adoucir ses souffrances morales ? Les pratiques religieuses, les causeries arec son curé qui de temps en temps la venait voir, lui faisaient certainement du bien, mais son état moral restait, malgré tout, pitoyable. Je me décidai à l’hypnotiser.

Dès les premières séances, elle présenta les apparences d’un bon sommeil, et mes suggestions réussirent de la façon la plus encourageante.

Je chassai de son sommeil les cauchemars, m’efforçant de les remplacer par les rêves les plus doux, et je laissai le moins d’activité possible à son imagination à l’état de veille. C’est ainsi que peu à peu j’eus le bonheur de modifier tellement son état moral, en même temps que j’adoucissais ses souffrances physiques, qu’après un [p. 497] premier calme non peut-être exempt d’une certaine espérance, elle passa peu à peu dans le calme de la résignation, du sacrifice accepté, et cela dura jusqu’à sa mort. Quand j’étais plusieurs jours sans la soumettre à l’hypnotisme, elle me disait : « Redonnez-moi du courage, de la résignation, je me sens agitée, tourmentée. »

Un soir, je la quittai en lui disant à demain. Elle me répondit : « Je doute que vous me retrouviez vivante. Du reste, je suis prête, j’ai reçu ce matin les derniers sacrements. » — « Si, repris-je, demain vous serez encore vivante, quand je viendrai. »

Je comptais revenir le lendemain matin, et en parlant ainsi, sachant combien mes suggestions se réalisaient bien chez elle, j’avais vraiment la conviction de la retrouver vivante. Le lendemain, il me fut impossible de la voir dans la matinée, et ce n’est qu’à neuf heures du soir, que j’arrivai à sa demeure.

Elle vivait encore. « Vous aviez raison, me dit-elle entre plusieurs étouffements, je suis encore vivante, mais c’est fini, je suis au bout de toutes mes forces. » Et sa tête s’inclina vers la poitrine de sa mère qui la soutenait, et son pouls déjà très faible, s’éteignit sous mes doigts.

Ah ! si dans son dur labeur de chaque jour, le médecin est soutenu par la pensée qu’il peut presque toujours soulager les souffrances physiques des malades même quand il ne peut les guérir, combien il est heureux, quand il peut soulager en même temps ses souffrances morales. Or, l’exemple que je viens de citer nous dispense de longs développements au sujet des bienfaits de la suggestion hypnotique dans des cas aussi malheureux. Il nous montre tout le parti que le médecin peut tirer des pratiques hypnotiques, dans ce que l’on appelle les maladies de l’esprit, qui toutes sont la conséquence du mauvais fonctionnement du système nerveux et en particulier du système cérébro-spinal.

À cette catégorie de maladies appartiennent non seulement l’hystérie, mais aussi toute la classe des déséquilibrés fonctionnels, quelle qu’en soit la cause. Je ne parle pas des déséquilibrés organiques sur lesquels la suggestion hypnotique reste aussi impuissante que les autres modes de traitement.

Et sans vouloir traiter dans cet article la question de l’hypnotisme en pédagogie, j’ajouterai: que de fois, en débarrassant mes malades de souffrances physiques, j’ai pu agir assez profondément sur leur moral pour les corriger de certains défauts,

En voici un exemple par lequel je terminerai cet article.

Une jeune fille fut confiée à mes soins après avoir séjourné dans plusieurs hôpitaux sans amélioration de son état morbide. [p. 498]

Depuis bien des mois, elle souffrait d’une boiterie paraissant venir de la hanche gauche, et qui se compliquait de crises excessivement douloureuses siégeant du même côté dans le bas ventre. Les douleurs étaient presque continues avec exacerbation peut-être à l’époque mensuelle qui se fait cependant normalement.

Soignée d’abord à la Charité, elle fut envoyée à Bicêtre d’où les parents la retirèrent parce qu’il était question de l’opérer.

Ils n’ont pu me donner de plus amples renseignements.

À ma première visite, je constatai que la malade étant couchée, la cuisse restait légèrement ramenée vers le bas ventre, en chien de fusil comme on dit dans la coxalgie. Cependant son articulation coxo-fémorale n’était ni empâtée, ni douloureuse.

Dans le pli de l’aine, on sentait une grosseur, très sensible à la pression, non ganglionnaire, moins profonde que l’ovaire, je pensai à une contracture partielle des muscles abdominaux transverses. C’était une nerveuse, et la première indication thérapeutique me parut devoir être la suggestion hypnotique.

La première séance ne donna qu’un sommeil léger, mais une certaine amélioration consécutive des symptômes.

Aux séances suivantes, le sommeil fut profond, les suggestions furent acceptées remarquablement, et le mieux se fit si rapidement qu’un mois après la malade allait tout à fait bien physiquement,.Mais elle était insolente, menteuse, désordonnée et malpropre. J’essayai de corriger tous ces défauts, et j’y réussis peu à peu, mais si bien qu’aujourd’hui, après deux ans, non seulement ses malaises physiques n’ont pas reparu, mais ses parents n’ont plus à lui faire aucun reproche au point de vue du caractère et de la bonne tenue. Je m’arrête ici, laissant le lecteur bien convaincu, je l’espère, que l’hypnotisme n’est pas diabolique et peut rendre les plus précieux services.

Dr LE MESNANl’ DES CHESNAIS,
de Ville-d’Avray,

 

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